mardi 14 avril 2015

Si tu vas à Rio...

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas donné de nouvelles. Remarquez bien, vous non plus...:D

Deux solutions : soit j'avais été kidnappé par une bande de malfrats qui vidaient mon compte en banque à coup de retraits hebdomadaires de carte bleue. Soit je m'éclate tellement que je n'ai pas le temps d'écrire. Bonne nouvelle, ce coup ci, c'est la deuxième solution...

Alors que le brésil n'était censé être qu'une étape assez brève dans mon parcours, vous allez voir que j'y prends goût...

Suivant fidèlement la feuille de route laissée par Karen a Iguazu, j'ai atterri début avril à Rio. Je suis hébergé par l'adorable Gabriela que j'avais accueilli à Paris il y a un an, nous partageons l'appartement avec ses colocs : Sebastian, un mathématicien chilien joueur de guitare, Kristina une prof d'anglais brésilienne d'origine italienne, et un couple haitio-brésilien que nous ne voyons pas beaucoup.
de droite à gauche, Christina, Gabriela, Sebastian, et un mec qui squatte toutes mes photos

Gabriela vient d'emménager au pied de la Favela de Santa Marta, dans le quartier de Botafogo.


Bien que très occuppée, elle prend un peu de temps pour m'amener au Jardin Botanique de Rio, et son festival de plantes (et parfois animaux) exotiques (enfin... exotique pour moi, là bas, ça pousse partout !) 


Coup de coeur pour cette fleur. Qui saura me dire ce que c'est ? 

une orchidée rigolote

des queues de renard, spécial dédicace Vickie

oui, ce sont des bambous, oui, ils sont beaucoup plus grands que chez nous 
premier aperçu du "Christ rédempteur"




puis nous dégustons une Fejoada, dans le quartier de Santa Teresa, qui est un peu le Montmartre de Rio, d'où l'on découvre quelques belles vues sur la baie de Rio dans le « Parc des Ruines ».

le 'pain de sucre" autre emblème de Rio

Au pied de l'escadaria Selaron avec mon hôte Gabriela



des fois, on appuie sur le bouton de l'appareil, et parfois, on a de la chance...


La Fejoada c'est le plat national brésilien : des haricots rouges cuisinés avec de la viande de porc, servi avec du riz et du Forofa (farine de manioc grillée). Délicieux, nourrissant (c'est le plat que les esclaves préparaient avec les morceaux délaissés par les maîtres au temps de l'esclavage), mais un peu lourd sur l'estomac quand même.

Le soir on débarque dans une samba party en plein air au milieu de la Favela de Santa Marta sur une terrasse dominant la ville (esplanade Michael Jackson, en hommage à celui qui est venu y tourner le clip de sa chanson « they don't care about us ») ambiance sympa et vue sur Rio by night époustouflante !



En passant, les favelas ne sont pas des repaires de malfrats, mais tout simplement des zones péri ubaines où se sont réfugiés les plus pauvres, notamment après l'abolition de l'esclavage, et l'exode rural, lorsque l'urbanisation les a chassés des centres villes. Offrant des conditions de vie difficiles sans eau courante ni électricité, les favelas sont devenues des repaires de choix pour les trafiquants de tout bord. Le gouvernement brésilien a mis en œuvre une politique de « pacification » des favelas, qui n'est pas sans faire polémique, car elle semble surtout consister à envoyer des brigades de flics qui ne sont pas des enfants de cœur occasionnant fusillades et effets colatéraux.
Bon, il y a aussi des communautés qui se prennent en main, et des programmes sociaux pour amener eau, electricité et funiculaire (c'est le cas à Santa MARTA) pour faciliter la vie des gens.

Au programme de mes visites il y a eu aussi les « free tours » ces visites guidées organisées par des étudiants payés au pourboire. C'est un bon moyen de visiter une ville en rencontrant du monde et en écoutant quelques anecdotes racontées par un guide du cru plutôt que de lire son « Very-lonely » planet en arpentant la ville tout seul.
L'aqueduc de Lapa
Une fusée en cours de montage ? Un hommage au pyramide maya ? 

Non ! C'est en fait l'immense cathédrale de Rio (capacité 20 000 places assises), plus jolie de l'intérieur que de l'extérieur


Copacabana, Ipanema sont des noms magiques sur lesquels je mets désormais mes propres images, sur un air de Samba.



oui, il y avait un peu de vagues, c'est déjà l'automne ici hein ! 


La guide nous explique l'histoire de la caïpirinha (au départ c'était un médicament, à base d'ail et de miel, sorte de grog local, jusqu'à ce que quelqu'un décide d'enlever l'aïl et de remplacer le miel par du sucre.


Je vais aussi de mon coté faire un tour au Corcovado (« le bossu ») la colline qui héberge la statue du Christ rédempteur, l'emblème de Rio. On y monte avec un funiculaire qui traverse une forêt tropicale. La vue est belle mais l'endroit vraiment trop bondé de touristes qui multiplient les poses « selfies » sur un rythme frénétique au lieu d'apprécier le site.
Selfie festival devant le christ rédempteur

La vue sur le "Pain de sucre" depuis le Corcovado



On est en ville, en pleine forêt tropicale, au bord de la mer ET à la montagne... Trop bien !




Autre site qui vaut vraiment le détour : Pao de Azucar (le pain de sucre) un autre colline qui domine Rio, du coté de la baie.

Je fais comme les gens du cru, en dédaignant le téléphérique et en montant à pied. Ca grimpe raide, mais en 30 minutes c'est torché et la récompense est à la hauteur des efforts consentis, puisque mère nature me gratifie d'un beau coucher de soleil sur le Corcovado.






Comme en plus il y a plein de petits singes adorables qui courent partout, l'endroit ne manque pas de charme.

Notez le bébé accroché dans le dos de sa maman




En conclusion, Rio mérite bien son titre de  « Ciudad Maravilhosa », un site exceptionnel avec les collines dominant la baie, et ses plages, très loin de la réputation sulfureuse d'insécurité permanente, même si oui, il y a certainement des endroits à éviter (je ne les ai pas vus !).



A vous pour les commentaires si vous voulez la suite !! :)


7 commentaires:

  1. Salut Eric,

    Merci pour cette vision plus réaliste de Rio que celle colporté par les médias. Car oui les préjugés ont la vie dure de partout dans le monde et même si c'est à un autre niveau tu sais combien les motards en sont victimes.
    En tous cas encore des images magnifiques
    Allez n'attend pas 15 jours pour donner de tes nouvelles.

    Philippe Stoppacher

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  2. Pour ta fleur rouge, il s'agit du croisement très rare d'un Hibiscus, d'un Feijoa Sellowiana, et d'un fruit de la passion. Il parait que lorsque l'on en croise sur son chemin et que l'on écrit 3 articles illustrés par semaine sur son blog, on gagne la reconnaissance éternelle. Fais suivre à tes amis et tu gagneras deux reconnaissances éternelles et un willi waller 2006. Quelle chance à ta portée, non ?

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  3. Haha, bien tenté le roi de Toulon (qui doit bien cacher sous cette identité cryptique quelqu'un comme Philippe ? ). Mais c'est mon voisin Mr Vaddé qui a trouvé (Hibiscus schizopetalus) et vous octroie la joie le bonheur et l'avantage de recevoir le prochain billet dans les 24 h si toutefois le wifi capricieux de Gabi le veut bien. Là j'ai du aller trouver l'asile cybernetique dans le centre commercial du coin de la rue...

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    1. Consolation, j'avais quand même une partie juste avec Hibiscus ;-)
      And yes, you're right, I'm the old King of The Thousands...

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  4. Alors ÇA, c'est un vrai billet!! Je suis très contente de voir que tu n'as pas laissé ton blog à côté à cause de ''trop de'' comentaires...

    Le Brézil on pensait que ça serais un court séjour, mais finalement tu as trouvé la beauté et des raisons pour y rester plus de temps, et nous faire voyager encore plus loin avec autant de photos. Le top 3 des photos pour moi?
    1 Le coucher de soleil avec les nuages. Wow.
    2. Les bambus.
    3. Rio at night.

    C'est très intéressant comment les plantes et les animaux changent, il y a quelques que j'avais jamais vu! Tu vois, tu nous fais apprendre beaucoup de choses, et parfois il nous manque juste un peu d'air en imaginant comment ça serait de voir tout ça live. Tu nous raconteras au rétour, je suis sure :).

    S'il te plaît, continue à écrire sur le blog. Il y a quelques entre nous qui restent très attentifs à tes aventures :).
    Bon courage et oublie pas: profite toujours. La vie n'est pas pour suffrir :).

    V.

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  5. mais oui, on est attentif à tes aventures!!!!! Pour ma part j'ai un peu de décalage horaire avec mes occupations!!!!! Merci en tous cas et on pense à toi!!!!

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  6. Il ne manque que les odeurs...

    Rio donne envie...

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