vendredi 24 avril 2015

Cuba, suite...

Dans le dernier billet j'évoquais la grande maison de Barbara. Heu.. non, j'aurais du dire Villa !
Une grande maison de deux étages avec vastes chambres, joli patio d'où je vous écris:) avec une piscine (mais encore vide à l'heure où je vous écris car en réfection). Les deux nounous de la petite Nora, Jeannette, et Madalia, ainsi que la cuisinère Titita sont adorables et aux petits soins pour moi.
Et je ne vous parle pas de l'accueil enthousiaste de Barbara, avec qui nous évoquons nos souvenirs des jams sessions endiablées de Bruxelles et ses souvenirs de babysitting de Ghizmo et ses frasques... Elle m'explique bien des cotés de la vie cubaine (cela fait 7 ans qu'elle vit là), me sort dans les coins sympas de la Havane et prodigue ses conseils pour mes virées des quinze jours que j'ai prévu de passer sur l'ile : Viñales, Trinidad, Cienfuegos, Camaguey, Holguin... Pleins de noms sur lesquels je vais aller mettre des images !

Elle organise même une jam session avec ses potes musicos cubains, grand moment de musique avec son copain Rodney percussioniste et son pote Rodney (oui, ils sont deux :D) guitariste incroyablement talentueux et pourtant simple et bon vivant.

Photos et videos à suivre.... (bis repetitia)


Voyage, voyages


« Ne pense pas à ce qui est resté en arrière, dit l'alchimiste, quand ils commencèrent à chevaucher dans les sables du désert. Tout est gravé dans l'Ame du monde et y restera pour toujours.
- Les hommes rêvent du retour plus que du départ, dit le jeune homme, qui, déjà, s'accoutumait de nouveau au silence du désert
- Si ce que tu as trouvé est fait de matière pure, cela ne pourrira jamais. Et tu pourras y revenir un jour. Si ce n'est qu'un instant de lumière, comme l'explosion d'une étoile, alors tu ne retrouveras rien à ton retour. Mais tu auras vu une explosion de lumière. Et cela seul aura déjà valu la peine d'être vécu. »                                                                                                     

L'alchimiste, Paulo Coehlo

mardi 21 avril 2015

Cuba, Si !

Aujourd'hui j'ai pu arpenter La Havane un peu plus tranquillement, et surtout dans le bon secteur, celui restauré. Résultat, évidemment beaucoup de charme : plaza vieja, plaza de arma, fort espagnol sur le port avec canons d'époque, plaza de la cathédrale, …

plaza vieja

Je pousse la porte de quelques patios verdoyants, j'arpente une terrasse dominant la Havane, visite quelques « musées de la révolution » (bolivarienne, chavezienne, ... ), grimpe au balcon de la photothèque de La Havane, ….


La Cathédrale de la Havane

Presque chaque maison a son patio




Le musée de la révolution cubaine, installé dans l'ancien palais présidentiel


Des vestiges de moments épiques de la révolution... sous bonne garde ! :)






Mais il fait chaud, voire étouffant. Même l'averse du matin ne parvient pas à rendre la température beaucoup plus supportable, au contraire tout devient moite !
Etouffantes aussi les sollicitations incessantes des taxis, restau, vendeurs de souvenirs, etc... Un vrai repoussoir.

D'ailleurs, décidé à ne pas être un gringo de touriste, je les éconduis poliment, et finit par atterrir dans un resto pour cubain (ceux où on paie avec des pesos , contrairement aux trucs à touristes qui affichent leur prix en « cuc », la monnaie « convertible » des étrangers qui vaut 25 fois plus). Résultat , pizza à 2€, certes servie sur un morceau de carton, mais délicieuse !
Je m'amuse aussi à marchander auprès d'un marchand de fruits et légumes qui essaie lui aussi de me vendre en Cuc, ses fruits étiquettés en pesos. Il se marre et on finit par trouver un prix qui convient aux deux pour un Mamei, fruit à la peau coriace, et à la chair orangée dont la consistance rappelle l'avocat et le goût celui d 'une banane très sucrée....



Entretemps, la veille au soir, j'avais retrouvé avec plaisir Barbara que j'avais connu il y a 15 ans à Bruxelles, et qui s'est installée il y a quelques années à Cuba après être tombée amoureuse du pays au point d'y faire un enfant, une petite Nora de deux mois à l'heure ou je vous écris. On sort en ville avec sa copine Katka de Prague et leurs deux potes cubain, Jesus Barbaro et Rodney, et je goûte mon premier « cuba libre ».

Elle me propose de m'héberger dans sa grande maison pour quelques jours, ce que j'accepte avec gratitude, car les B&B à 25$ la nuit, je ne l'avais pas anticipé dans mon budget, surtout pour quinze jours. Et en plus j'aurai des conseils de premier ordre pour la suite de la visite de l'ile. Youpi !
Au programme, il devrait y a déjà Trinidad, Cienfuegos, Viñales, … et sans doute quelques autres lieux.



lundi 20 avril 2015

Cuba : premières impressions

Première impression en arrivant à l'aéroport, les douanières avec leur mini jupes bas résilles et talons hauts sont carrément sexy. Mais pas spécialement avenantes.

Première impression en sortant de l'aéroport : entre vieilles bagnoles américaines (souvent superbement retapées) et Lada soviétiques qui me rappellent mon enfance moscovite, Cuba fait le grand écart, automobilistiquement parlant.



Premières impressions en arrivant dans le centre de la Havane : une splendeur révolue, aujourd'hui sale et incroyablement délabrée. Et à chaque coin de rue, un vélo taxi veut te vendre ses services.






Bon.... comme en plus , il n'y a ni auberge de jeunesse, ni couchsurfing (les cubains n'ont pas le droit d'inviter des étrangers chez eux, sauf autorisation (et taxe)), ni internet, il va falloir apprendre à voyager autrement, et aller au delà des apparences.
Bref..., je suis bien arrivé à la Havane...


samedi 18 avril 2015

Good bye Rio, Au revoir le Brésil

Santa Teresa


Pedra do Arpoador : l'endroit  où l'on applaudit le coucher de soleil 


Evidemment tout finit en musique 

jeudi 16 avril 2015

Je suis parti pour Paraty


Un petit tour de bateau à Ilha Grande et puis s'en va, c'est finalement à Paraty à 4h de bus de Rio que je pose le sac pour quelques jours. Parti de Rio en configuration « light », j'ai laissé le gros sac à Rio chez Gabriela et ça fait du bien de voyager léger pour quelques jours.

Sur le bateau pour Ilha Grande


Down town Paraty

J'ai suivi Anouk et Eliza, deux voyageuses bataves, rencontrées lors d'un « Free Tour » à Rio et je me pose au Geko Hostel, un petit hostel pas cher (25Rs le lit en dortoir de 12) avec surtout surtout surtout un petit déj copieux sur la plage.
breakfast on the beach


Pendant quelques jours on profite du cocktail des activités cyclo-pédibo-nautiques (excursion en bateau sur les îles et plages des environs, à vélo pour faire le tour des cascades du coin, ou à pied dans le charmant centre village colonial de Paraty , en compagnie de Daniel (Londres), Marco (Munich), Rohini (Grande Bretagne), Béa (Brésil) rencontrés au hasard de nos pérégrinations.
On se fait quelques kitchen parties mémorables dans les cuisines respectives de nos hostels. 



Balade vélo et petit coin moins touristiques
Là c'est moi qui joue à Tarzan... (on y est tous passés)




petite croisière dans les iles autour de Ilha Grande / Paraty
petite ile privée sympa...

Tiens un Camion bateau poubelle


Promenade dans la végétation luxuriante

Cascades again, ça vaut pas Iguazu, mais celles là on peut se baigner dedans... 



Je rencontre aussi quelques français, Jérome, Marie et Laure, et ça fait du bien de parler un peu français. Ca change du portuñol et ça permet de causer d'autre chose que du beau temps.... :)

On se fait aussi une virée à Trinidad avec Daniel à 30 minutes de bus au sud : plages de sable fin et piscines naturelles... Sans être devenu un fan de la plage, je dois bien reconnaître que celles du Brésil sont belles et que j'y prends goût ! Comme en plus j'ai pensé à prendre mes lunettes de plongée je m'éclate en faisant de l'apnée au milieu des poissons. 



Leo, le réceptionniste brésilien de l'hôtel joue de la guitare et lors d'un concert qu'il organise au bar de la plage, je l'accompagne à l'harmonica, avec au final une belle séance de Groove inside (Johnny Cash, Stones, Dylan). 
Il ne  me reste plus qu'à travailler la samba pour être brésil compatible musicalement ! 



mardi 14 avril 2015

Si tu vas à Rio...

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas donné de nouvelles. Remarquez bien, vous non plus...:D

Deux solutions : soit j'avais été kidnappé par une bande de malfrats qui vidaient mon compte en banque à coup de retraits hebdomadaires de carte bleue. Soit je m'éclate tellement que je n'ai pas le temps d'écrire. Bonne nouvelle, ce coup ci, c'est la deuxième solution...

Alors que le brésil n'était censé être qu'une étape assez brève dans mon parcours, vous allez voir que j'y prends goût...

Suivant fidèlement la feuille de route laissée par Karen a Iguazu, j'ai atterri début avril à Rio. Je suis hébergé par l'adorable Gabriela que j'avais accueilli à Paris il y a un an, nous partageons l'appartement avec ses colocs : Sebastian, un mathématicien chilien joueur de guitare, Kristina une prof d'anglais brésilienne d'origine italienne, et un couple haitio-brésilien que nous ne voyons pas beaucoup.
de droite à gauche, Christina, Gabriela, Sebastian, et un mec qui squatte toutes mes photos

Gabriela vient d'emménager au pied de la Favela de Santa Marta, dans le quartier de Botafogo.


Bien que très occuppée, elle prend un peu de temps pour m'amener au Jardin Botanique de Rio, et son festival de plantes (et parfois animaux) exotiques (enfin... exotique pour moi, là bas, ça pousse partout !) 


Coup de coeur pour cette fleur. Qui saura me dire ce que c'est ? 

une orchidée rigolote

des queues de renard, spécial dédicace Vickie

oui, ce sont des bambous, oui, ils sont beaucoup plus grands que chez nous 
premier aperçu du "Christ rédempteur"




puis nous dégustons une Fejoada, dans le quartier de Santa Teresa, qui est un peu le Montmartre de Rio, d'où l'on découvre quelques belles vues sur la baie de Rio dans le « Parc des Ruines ».

le 'pain de sucre" autre emblème de Rio

Au pied de l'escadaria Selaron avec mon hôte Gabriela



des fois, on appuie sur le bouton de l'appareil, et parfois, on a de la chance...


La Fejoada c'est le plat national brésilien : des haricots rouges cuisinés avec de la viande de porc, servi avec du riz et du Forofa (farine de manioc grillée). Délicieux, nourrissant (c'est le plat que les esclaves préparaient avec les morceaux délaissés par les maîtres au temps de l'esclavage), mais un peu lourd sur l'estomac quand même.

Le soir on débarque dans une samba party en plein air au milieu de la Favela de Santa Marta sur une terrasse dominant la ville (esplanade Michael Jackson, en hommage à celui qui est venu y tourner le clip de sa chanson « they don't care about us ») ambiance sympa et vue sur Rio by night époustouflante !



En passant, les favelas ne sont pas des repaires de malfrats, mais tout simplement des zones péri ubaines où se sont réfugiés les plus pauvres, notamment après l'abolition de l'esclavage, et l'exode rural, lorsque l'urbanisation les a chassés des centres villes. Offrant des conditions de vie difficiles sans eau courante ni électricité, les favelas sont devenues des repaires de choix pour les trafiquants de tout bord. Le gouvernement brésilien a mis en œuvre une politique de « pacification » des favelas, qui n'est pas sans faire polémique, car elle semble surtout consister à envoyer des brigades de flics qui ne sont pas des enfants de cœur occasionnant fusillades et effets colatéraux.
Bon, il y a aussi des communautés qui se prennent en main, et des programmes sociaux pour amener eau, electricité et funiculaire (c'est le cas à Santa MARTA) pour faciliter la vie des gens.

Au programme de mes visites il y a eu aussi les « free tours » ces visites guidées organisées par des étudiants payés au pourboire. C'est un bon moyen de visiter une ville en rencontrant du monde et en écoutant quelques anecdotes racontées par un guide du cru plutôt que de lire son « Very-lonely » planet en arpentant la ville tout seul.
L'aqueduc de Lapa
Une fusée en cours de montage ? Un hommage au pyramide maya ? 

Non ! C'est en fait l'immense cathédrale de Rio (capacité 20 000 places assises), plus jolie de l'intérieur que de l'extérieur


Copacabana, Ipanema sont des noms magiques sur lesquels je mets désormais mes propres images, sur un air de Samba.



oui, il y avait un peu de vagues, c'est déjà l'automne ici hein ! 


La guide nous explique l'histoire de la caïpirinha (au départ c'était un médicament, à base d'ail et de miel, sorte de grog local, jusqu'à ce que quelqu'un décide d'enlever l'aïl et de remplacer le miel par du sucre.


Je vais aussi de mon coté faire un tour au Corcovado (« le bossu ») la colline qui héberge la statue du Christ rédempteur, l'emblème de Rio. On y monte avec un funiculaire qui traverse une forêt tropicale. La vue est belle mais l'endroit vraiment trop bondé de touristes qui multiplient les poses « selfies » sur un rythme frénétique au lieu d'apprécier le site.
Selfie festival devant le christ rédempteur

La vue sur le "Pain de sucre" depuis le Corcovado



On est en ville, en pleine forêt tropicale, au bord de la mer ET à la montagne... Trop bien !




Autre site qui vaut vraiment le détour : Pao de Azucar (le pain de sucre) un autre colline qui domine Rio, du coté de la baie.

Je fais comme les gens du cru, en dédaignant le téléphérique et en montant à pied. Ca grimpe raide, mais en 30 minutes c'est torché et la récompense est à la hauteur des efforts consentis, puisque mère nature me gratifie d'un beau coucher de soleil sur le Corcovado.






Comme en plus il y a plein de petits singes adorables qui courent partout, l'endroit ne manque pas de charme.

Notez le bébé accroché dans le dos de sa maman




En conclusion, Rio mérite bien son titre de  « Ciudad Maravilhosa », un site exceptionnel avec les collines dominant la baie, et ses plages, très loin de la réputation sulfureuse d'insécurité permanente, même si oui, il y a certainement des endroits à éviter (je ne les ai pas vus !).



A vous pour les commentaires si vous voulez la suite !! :)