mardi 26 janvier 2016

E.T rentré maison



"Yesterday is history,
tomorow is a mystery,
today is a gift,
this why we call it the present
"

(Hier est une vieille histoire, 
demain est un mystère, 
aujourd’hui est un cadeau, 
c’est pourquoi on l’appelle le présent)

Vient le moment de conclure ce blog
Un mois que j’ai posé le sac dans mon home sweet home. Les plantes avaient souffert (elles se reprennent, et il y en avait aussi de nouvelles), heureusement Victoria était passée un mois avant et mis de l’ordre, sur son chemin de retour depuis Berlin jusqu’à Madrid en auto stop.
Elle m’avait aussi laissé ma bière favorite et mon fromage préféré dans le frigo. J’ai tenu quelques heures avant de dévorer le tout à la petite cuillère, le temps de m’attaquer à la montagne de courrier accumulé, courrier de la banque et quelques factures pour l’essentiel, heureusement bien géré par le prélèvement automatique, et les bons soins de ma soeur Anne (ne vois tu rien venir...?)

Le retour en Europe s’est passé via Istanbul comme prévu, hébergé par Aysen, que j’avais croisé et hebergé à Paris pendant les fêtes un an auparavant. Les bus sont modernes et chauffés. Dehors il fait froid. Le lendemain, je pose les pieds sur la rive européenne du Bosphore. Ca y est, je suis en Europe.
Je passe quelques jours dans cette ville superbe et tant chargée d’histoire, trois fois impériale. Je déambule dans la Corne d’Or, seul puis avec une visite «free walking tour». Il y a des chats partout ! Mais dehors il fait froid et je ne sors en fait que peu à part une réunion couchsurfing. Istanbul a surtout été un excellent moyen de décompresser de ma vie de bâton de chaise. Une semaine entière sans check-in ni checkout !
Puis ce sera Vienne et Bratislava ou je retrouve Lydia rencontrée également via couchsurfing l’année précédente à Paris. Elle m’accueille avec un vin chaud en visitant le marché de Noël de la mignonne vieille ville de Bratislava et on échange nos impressions de voyageurs au long cours en au moins 4 langues différentes (Elle, elle en parle 10). Professeur d’interprétariat, elle m’utilise comme sujet d’interview pour tester ses élèves en traduction simultanée francais > anglais (voir plus loin la transcription de l’interview). Il fait de plus en plus froid, et je bénis le ciel d’avoir conservé mes habits grand froid»  de l’Annapurna.
On fait bus commun pour rejoindre Cracovie dernière étape de mon périple centre-européen d’où j’ai déniché un Cracovie-Paris à 10€ (+16 pour le sac +17 pour la navette aéroport, 43€ tout de même), accueilli dans une sympathique coloc’ composée de Andre, Ricardo, Ania et Karolina.
A Paris, ma soeur Anne vient m’accueillir à la descente de la navette pour me refiler les clés de mon apart». J’ai un gros serrement de coeur en la voyant : c’est fini, c’est la fin du voyage ! Et puis le métro, et toutes ces choses anciennement familières qui redébarquent dans mon présent...

J’arrive dans un appart où mon antique gazinière a été changée par mon ami Rodney (occupant du mois de  l’été), avec un nouveau chiotte (courtesy of Anne ma soeur Anne),
et des petits plats préparés dans le congélateur par Emiko(occupante de septembre)...
C’est cool, les amis !

Je redécouvre les petits plaisirs du quotidien
- Enfiler ses bottes
- Pouvoir choisir le blouson qu'on va mettre avant de sortir
-  La moto qui démarre au quart de tour (après presqu'un an d'immobilisation)
- Trouver des "dragon fruit" à Lidl (mais à 4 euros pièce, gloups !)
- Entendre parler francais dans la rue
- Pétrir son pain
- Recevoir plein de messages de tous ses amis !
Et puis le chat de la rue très sauvage que j'avais abandonnée aux bons soins de mes couchsurfers et qui est venu me faire des câlins à mon retour.

Je retrouve aussi les amis et les collègues et comme les questions sont récurrentes et votre curiosité insatiable, je vous livre mes réponses sur une idée originale de Lydia, sous forme d’une interview,  ou foire aux questions «EricAroundTheWorld»


Pourquoi décider de partir comme ça, au départ ?
J’ai toujours été un voyageur. Ca a même commencé très tôt... Né à Varsovie, je déménage à Berlin à l'âge de.. 2 mois, puis berlin, Moscou, Budapest. A l'âge de 10, j'avais déjà refait ma vie trois fois.
Dans ce cas précis, après avoir, pendant 4 ans, hébergé via couchsurfing une centaine de voyageurs du monde entier, après 10 ans dans le même job, j’ai décidé que c’était mon tour de voyager.
Mais en vrai, ça a commencé bien avant. Quand je suis parti 3 mois au Pérou et en Bolivie il y a 5 ans, j’avais appelé ça mon "étude de faisabilité". Ceux qui ont suivi le blog de l’époque (http://leblogdesteban2011.blogspot.com) sauront que non seulement c’était faisable, mais ça avait déjà été prodigieux! A l'époque, je croisais plein de monde qui voyageaient depuis un an. J’ai voulu faire pareil...
En tout cas, je ne fuyais rien, j’aime bien ma vie a Paris.  

Comment as tu préparé ton voyage ? Ca t’a pris longtemps. Qu’est ce qu’il y avait au programme ?
Honnêtement,  j’ai beaucoup improvisé en chemin. Si on veut l’aventure, il  faut laisser la porte ouverte à l’imprévu.
Reste que je savais ce que je voulais voir, et j’avais un itinéraire général mais solide. Je l'ai construit ainsi : en hébergeant, via couchsurfing, une centaine de personnes, j’ ai demandé à chacun quels étaient les plus beau endroits de la terre qu’ils avaient visité. J’ai  progressivement constitué une «lettre au père noel» de destinations de rêve.
Le reste est plus fastidieux consiste à se renseigner sur les saisons, les visas, les vaccins, ...
La priorité était sur la découverte de nouveaux pays ou continents, donc Océanie et Asie du sud est surtout, et Amérique du sud, dont j'avais eu un avant goût (et ou l'on parle espagnol) il y a 5 ans.
J’ai collé tout ça dans une table excel et ajusté les paramètres pour définir l’itinéraire idéal qui laissait en même temps un maximum de flexibilité en profitant de chaque endroit à la bonne saison.  J’ai du faire l’impasse sur certaines destinations car avec 10 mois, on ne peut évidemment pas tout voir. Objectif : être rentré pour les fêtes, de ce point de vue, j’ai tenu le délai.

L’itinéraire a changé en cours de voyage ?
Je me suis tenu grosso modo à l’itinéraire initial, mais j’ai changé des trucs. A force de croiser des voyageurs qui me parlaient de la Colombie avec des trémolos dans la voix, je l’ai rajoutée au programme, et à l’inverse j’ai sauté des étapes (Nouvelle Zélande et polynésie-pacifique, Iran, ...) qui sont sur ma liste des prochaines destinations !!

Comment as-tu gardé le contact avec les amis, la famille, ...
Grâce a ce blog ?  :)   Les moyens de communication modernes nous facilitent la vie. Par  mail, tel, facebook, skype à l’occasion...  Les retours que j’avais quand je publiais quelque chose étaient vraiment sympas. Certains, qui n’aiment pas commenter sur un blog m’envoyaient un petit mail, ou un texto perso. J’avais l’impression de voyager un peu moins juste pour ma gueule, mais de partager. C’était encourageant.
Et puis en m'astreignant à faire ce blog, j’ai un super carnet de voyage numérique tout prêt à l’arrivée. Mais ça nécessite de la discipline pour s’y tenir (ainsi que du wifi, quand ce n’est pas carrément l’électricité qui manque).

Qu’est ce qui t’a manqué le plus ?
Les fromages français. Sans contestation possible, bien que certains fromages de Yak au Népal soutiennent la comparaison.

As tu été confronté à des situations dangereuses ?
 Vraiment pas. Je me suis toujours senti en sécurité. Le monde est bien plus sûr qu’on ne le croirait en regardant la télé. Partout, les gens n’aspirent qu’à vivre en paix, et j’ai été toujours bien accueilli, même s’il faut souvent écarter les chasseurs de touriste. Concrètement, le  principal risque auquel on est confronté est surtout lié a la  sécurité routière. J’ai traîné dans une favela a Rio, marché dans la jungle, le seul endroit ou j’ai ressenti un peu l’insécurité c’est au Mexique,  3 gars de l’auberge s’étaient fait braquer, et les flics sont tout autant corrompus.

As tu pensé à rentrer prématurément ?
J’avais toujours cette possibilité, et j’ai eu un épisode  de mal du pays, au début de mon voyage, lorsque j’ai réalisé que j’étais parti pour un moment. Après j’étais trop occupé à profiter des paysages et des rencontres !
Je me suis aussi rendu compte qu’il fallait se ménager des «Jours de repos» entre  les épisodes de voyage. Ca parait paradoxal quand on est en vacances, mais il faut se prévoir des journées de repos ! On est sur un rythme a cent à l’heure tout le temps, on emmagasine plein de sensations, d’émotions, tout en gérant en flux tendu la logistique voyage, ouf !

What does a backpack of a 1-year-long journey include?
Change, toilettries, cameras & chargers, netbook, flipflops, towel, food, knife, harmonicas (7 of them!), sewing kit, sleeping bag, occasionnally a tent, mattress, sunglasses, sunscreen and bathing suit for beach, trekking shoes, food & water, jumper and jacket for mountain trekking... I had around 20-25 kilos on my back in full gear,  6 kilos in light configuration. With this, you have full autonomy in pretty much any weather.
The essential stuff pasport and visa card were around my neck in a pouch 24/7


Quels pays as-tu préféré ?
Pour l’amérique du sud, le coup de coeur, c’est la Colombie.  Un pays splendide avec une grande diversité de paysages depuis la chaîne andine jusqu’à l’Amazonie, ouvert sur deux océans, et leurs plages de sable fin et la possibilité de plongée sous marine sans oublier les vestiges archéologique pre-colombiens. Mais encore mieux que tout ça, ce sont les colombiens, qui aiment leur pays, à raison et souhaient vous le faire aimer, d'autant plus qu'ils savent l’image difficile (narco, guerilla, violence, ...) que leur pays traîne à l'international. Comme en plus ce n'est pas (encore) très touristique, c'est le rêve.
Pour l’Asie,  le charme du Laos et du Mékong l’emporte de peu sur l’hospitalité de l’Indonésie et ses volcans.
Le gagnant toute catégories, c’est le Népal, les lecteurs de mon post -ci dessous- sur ce pays l’auront compris.
A l’inverse, le Camboge et Cuba m’ont déçu en raison de l’impression permanente d’être un porte monnaie à pattes et des sollicitations incessantes et insistances des taxi, tuktuk et autres vendeurs de cigares ou autre.


Concrètement, combien ca coûte un tour du monde ? Comment as tu financé ton voyage ?
Je suis un garçon économe. Depuis 10 ans que je bossais, à mesure que mon livret A grossissait, je me suis répété cette maxime « je ne veux pas être l’homme le plus riche du cimetière».
Voyager est pour moi la meilleure manière de dépenser  son temps et son argent... Pour une fois, j’avais les deux, alors go !
Je m’étais fixé une fourchette de 10 à 30 000 euros. Je n’ai pas de comptes précis (peut être que je ne veux pas savoir :)  mais je pense que je me situe dans le milieu de la fourchette, dont un peu moins de la moitié en transport avion principalement». J’avais décidé de voyager en pleine liberté sans billet "tour du monde", ce qui a été sympa pour pouvoir changer de plan en cours de route, comme pour la Colombie et Cuba, mais qui m’a coûté une fortune en avion. Sinon, j’ai voyagé à l’économie, dortoir, camping, bouffe locale, mais sans me priver des occasionnels coup de coeur, comme lorsque je suis allé nager avec des requins baleines au Mexique ou plonger sur la grande barrière de Corail.

Tu as été confronté à des situations amusantes ?
Mon anecdote linguistique favorite. Je suis a l’aéroport de Panama attendant ma connexion pour Bogota : un américain me dit un truc en espagnol avec un accent américain a couper au couteau. Je ne pige rien ! Ca fait pourtant quelques mois que je déambule en amérique latine et sans être bilingue, je commence a me débrouiller, mais là.. ?!
Je bredouille un «in english please ?» et la conversation se poursuite plus aisément en anglais.A la fin, le gars me tapote gentiment l’épaule et me dit «You should work on your spanish» (tu devrais travailler ton espagnol...)
J’ai souri, et j'ai rien dit  :)

23 H de bus pour traverser l’Argentine.. Tu faisais quoi pour pas t’emmerder ?
En vrai on a rarement  l’occasion de s’ennuyer. C'est plutôt l'occasion de se reposer -sauf dans les bus locaux Népalais-. Il suffit de regarder par la fenêtre il y a tant à voir. Mais comme la pampa peut devenir monotone, en prenant soin de recharger les batteries avant ou d’avoir de quoi bouquiner, c’est l’endroit rêvé pour trier ses photos rédiger son blog, préparer la prochaine destination, ...

Tu as hâte de rentrer ?
Oui. Après 10 mois ou ta vie tient dans un sac a dos de 50l, on a envie de se poser. Retrouver les copain la famille, en plus je rentre juste pour les fêtes, c’est parfait.

Que changerais tu si tu devais le refaire.
Je prendrais un billet tour du monde pour limiter les frais d’avion. Ca oblige à planifier les principales destinations du trajet un an à l’avance, mais ça conserve une certaine souplesse au sein des grands sous-ensembles continentaux.

Voyager solo ou avec quelqu’un, lequel préfères tu ?
C’est différent ! Passé le plaisir et la surprise de retrouver Victoria à Melbourne, je reste plutôt un voyageur solo : pour l’autonomie, et la plus grande ouverture à la rencontre. Mais ca implique de se bouger davantage le cul pour trouver des choses à faire, à voir, des gens à rencontrer... De ce point de vue, couchsurfing et mes harmonicas ont été des alliés précieux.
Voyager à deux est  plus sympa pour partager de beaux moments et plus reposant pour surveiller les sacs quand on va pisser, ... Et puis ça permet aussi de diminuer les  coûts en mutualisant les taxis, hotels, etc.


C’est quoi le plan maintenant ? Finis les voyages ?

Objectif du  moment : Vivre dans le présent (cf devise de ce voyage) et continuer avoir ce regard curieux de voyageur dans le quotidien. Ca ne dure pas malheureusement.
Passé l’atterrissage, la réadaptation et le classement des photos , j’aimerai monter un projet autour du tourisme et de la moto. Quelque chose qui pourrait aller de la prestation de moto taxi améliorée jusqu’à l’organisation de balade genre «15 jours dans le massif central».
J’explore en ce moment les options en rencontrant du monde et en me renseignant.
Et puis, comme je n’ai pas réussi a dépenser tout mon budget, j’envisage de repartir aussi... oui. Maintenant vous me détestez vraiment.


Il faut beaucoup d’expérience pour entamer un voyage comme ça ?
Il faut d'abord un peu d’ouverture d’esprit pour vouloir s’adapter aux cultures. L’expérience, elle se forge en voyageant. On se fait arnaquer 2-3 fois et puis on apprend.
Il faut d'abord  du temps et de l’argent. Généralement on a soit l’un soit l’autre, mais rarement les deux.
La devise "le temps , c'est de l'argent" marche aussi à l'envers. Plus tu as du temps  moins tu as besoin d’argent, et inversement.
Coté logistique, pour les gens habitués à voyager, ce n’est vraiment pas un problème. 
Il y a juste la multiplicité des destinations qui oblige à jongler entre booking, skyscanner, trip advisor ou le site internet des chemins de fer indonésiens (en indonésien...) qui peut compliquer les choses quand on saute d’un pays (et d’une langue) à l’autre. 
Dans le contexte «tour du monde», pour moi, la principale difficulté a été lorsque je devais le matin dans le même temps décider de ce que j’allais faire de ma journée, de la semaine à venir, du pays ou je serais le mois prochain mais aussi celui de dans deux mois pour pouvoir réserver un vol à l’avance et éviter de payer trop cher. C’est à ce moment là que j’ai institué les «Admin days» / Une fois par semaine, profiter d’un jour de pluie pour rechercher, réserver, et planifier les semaines suivantes.

Des enseignements de ce voyage ?
Le monde est superbe, il vous attend. Il n’a jamais été aussi facile de voyager même s’il est  en même temps de plus en plus difficile de ne pas tomber dans les travers du tourisme de masse.
J’ai appris à marchander, à  considérer ça comme une occasion d’échanges plutôt qu’une confrontation. J’ai constaté qu’il est toujours profitable de partir en basse saison pour éviter les foules et profiter de rabais.  J’ai appris à me doucher avec un seau.
J’ai eu l’occasion de participer à une réunion du comité des importateurs de deux roues motorisés à Bogota sur un plan de mobilité et de sécurité routière de la ville, le tout en espagnol ! J’ai vu les plus beaux glaciers de Patagonie, et les plus belles chutes d’eau du monde, j’ai randonné dans l’Himalaya, plongé sur la grande barrière de corail, joué de l’harmonica au sommet de la pyramide de Teotihuacan, descendu dans le cratère d’un volcan actif en Indonésie, nagé avec des requins baleines dans le Yucatan, fait la manche en Australie,  caressé des bébés kangourous, chevauché un éléphant en Thaïlande, ..
J’ai réalisé que l’exceptionnel t’attend dès la sortie de ta zone de confort. Et que voyager est sans doute la plus confortable des manières d’en sortir..
Tout le monde me demande avec compassion si c’est pas trop dur le retour.
Non vraiment pas ! D'ailleurs un mec qui vient de passer 10 mois en vacances et qui a eu la chance de voir et faire tout ca, si ca ne va pas, c’est qu’il a un sérieux problème. Moi je savoure la chance d’avoir pu vivre ces expériences,  et  aussi d’avoir pu le partager avec plein de gens formidables.

2 commentaires:

  1. Bien ton compte-rendu ET ! Ça m'a rappelé mon jeune temps, même si, pas si vieux, je voyage maintenant en musique... On se voit bientôt sur Lyon ? Ou chez Lanar et Ghis...
    ZU

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  2. Hello! Ravie que tu sois rentré, ravie de savoir que tu repartiras (les voyages par procuration, j'adooooore!)J'observe que tout comme Victoria, il t'a fallu ce petit temps d'absence de nos écrans pour digérer ce voyage, comme une "reconcentration", pour tourner une nouvelle page. Kant à dit "Etre humain, c'est, en réalité, avoir la terre en partage". Merci à toi qui par ton blog, m'a intéressé à plein de lieux différents, m'a fait rencontrer d'autres personnes. J'ai l'impression d'avoir pris part à ce périple comme beaucoup d'autres, d'avoir partager quelque chose que je ne saurai nommer. Que tes projets se réalisent, que ton road book continue de se remplir. Biz

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