lundi 19 octobre 2015

Arnaque à la frontière Cambodge - Laos

L'arnaque au passage de frontières en 4 étapes...


En quittant le Cambodge, avec le billet pour Don det au Laos en poche, nous n'étions pas tout à fait à l'aise. La frontière que nous allions passer a mauvaise réputation : frais de visas gonflés, "taxes" prélevées en liquide par tout ce qui porte un uniforme, arrêts intempestifs et délais imprévus...  on a tout eu...  Mais on a réussi à passer.
Ce billet se veut une explication de la manière dont les touristes sont parfois des vaches à lait et gentiment trais tout au long du parcours pour des sommes qui peuvent sembler ridicules vues d'Europe, mais qui ici constitue un vrai business.

Ca commence par un arrêt intempestif dans un restau. Quand on arrive un mini bus nous attend.. ha mais non, il repart 5 minutes plus tard
Après avoir attendu une heure, on nous annonce encore une heure d'attente. Du coup Ruben s'énerve explique qu'on ne dépensera rien ici, et par magie, 5 minutes plus tard, le mini bus (le même que celui qui était là à notre arrivée) revient et nous embarque. Bon...
Ensuite, le mini bus nous dépose à 200m de la frontière ou un mec louche nous offre son "aide" pour le passage de frontière moyennant finances. On connait le truc on refuse et nous voilà parti pour la frontiere elle même, non sans avoir haussé le ton et fait mine de partir a pied.

Pour sortir du Cambodge, après avoir pris nos passeports, le douanier, en marcel dans sa cabane, nous réclame 2s.
En face il y a une antenne pseudo medicale qui prétend te soutirer 2$ pour un test de dépistage de la fievre jaune, obligatoire...
Je décline poliment. Le mec s'énerve, je reste calme en expliquant que j'ai déjà payé le visa à l'entrée. On nous fait poireauter 5 minutes, puis le gars finit par nous rendre nos passeports.
Yes!
Vient le plus gros morceau, l'entrée au Laos.Là  on sait qu'ils ne sont pas commodes.
On s'acquitte du prix des visas, gonflés de "frais administratifs" de 1$ affichés au dessus du guichet... ok...





Mais au moment de nous rendre nos passeports, le gars nous réclame encore 2$ par coup de tampon.
On refuse, le gars ferme sa guérite et nous dit "go back to Cambodia"

Ruben s'énerve, mais là, c'est moins possible, le gars est en uniforme et peut te faire poireauter le temps qu'il veut . En plus il a nos passeports em main. on est coincés.



Alors on a lancé l'offensive diplomatique...  Victoria explique que vraiment on a pas d'argent, on fait mine de fouiller nos poches et récoltons " 1500 Riel et 17 bahts (à peine 1$ en tout).
On demande s'il y a un distributeur de billet (nous savons qu'il n'y en a pas), on explique que ce serait illégal pour nous de retourner au Cambodge...
Pendant ce temps là , plusieurs bus sont passés derrière nous. A chaque fois, le chauffeur se contente de présenter une liasse de passeports avec une petite enveloppe de billets, et le bus repart aussitôt. Au temps pour le contrôle des frontières...
Au bout d'une heure, le gars finit quand même par lâcher morceau et nous rendre nos passeports, non sans une forme de commisération : si on n'a même pas 2$ pour les bonnes œuvres de la police, on ne mérite pas le Laos.

Mais c'est pas fini. De l'autre cote de la frontière, pas de mini bus à l'horizon. Argh.. Mais par magie il y a un petit resto, où on peut attendre la navette... 1 heure pour le bus ? On connaît la chanson Pas pour nous. On sort nos provisions on se met a picnicer devant. On sort la guitare et l'harmo... et là, il y en a visiblement qui n'aime pas l'harmo ou qu' on a réveillés pendant leur sieste ! Du coup ça se met a s'agiter en ralant et comme par hasard, 5 minutes plus tard le tuk tuk est là et nous dépose en 15 minutes devant le débarcadère où nous prendrons notre long boat pour l'ile de Don det...

Au final 2+2+2+2+2 euros on a économisé dix eurodollars chacun en ne jouant pas dans les petites combines. C'est pas grand chose, mais c'est pour nous surtout refuser la "normalité" de la corruption qui fonctionne à plein régime dans ces pays à "forte disparité de pouvoir d'achat".

Victoire, on est passés !


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