Après une escale technique à
Semarang, sur la cote nord de l'ile de Java, nous prenons le bus vers
Wonosobo au pied du plateau de Dieng fortement vanté par le Lonely
Planet, avec son menu classique de temples et de volcans.
Notre numéro de « gentil flic /
méchant flic » désormais bien rôdé nous permet d'économiser
plus de 30% sur le prix des billets (Victoria est intraitable, et moi
toujours plus enclin au compromis).
En revanche, le bus bondé et hors
d'âge qui nous transporte peine à grimper, et mettra 4h30 heures
pour faire les 116 kilomètres. Il faut dire qu'à chaque arrêt, une
ribambelle de vendeurs ambulants le prend d'assaut, ainsi que des
musiciens pas toujours talentueux (soit ils chantent faux, soit c'est
la guitare).
A l'arrivée, on utilise encore une
autre technique pour éconduire les taxis et autre tour operators
attirés par le touriste occidental : on se pose pour manger un
morceau au lieu de céder à leurs injonctions. Ils se lassent généralement les premiers.
Mettant a profit ce répit, on contacte
Hary, un couchsurfer de Wonosobo au profil riche de près de 80
références positives avec qui nous avions commencé a discuter
depuis qlq jours en prévision de notre arrivée.
Las... il est encore a Yogya pour un
tournage et ne pourra nous héberger... mais il nous recommande a une
amie à lui Mme Ais que nous contactons derechef sans vraiment savoir
ou nous allons. Nous savons juste qu'elle est docteur.
Nos déambulations nous mènent donc
jusqu'à la clinique Ais... ah oui quand même, la clinique est à
son nom ! Rhina (orthographe incertaine?) nous accueille comme
des rois, nous ouvre sa piscine, nous loge dans une jolie petite
chambre de la clinique où, suprême des conforts, il y a l'eau
chaude !! Habitués à se verser des seaux d'eau froide sur la
tête depuis 3 semaines, on écarquille les yeux sans y croire !
Non contente de nous loger, elle nous
nourrit de spécialités locales (hmmm le Rendang, bœuf mariné dans
les épices, mon préféré ou le Nasi Onglok), nous promène dans son
quatre-quatre lors de sa tournée des villages du coin ( elle
supervise un programme d'amélioration de la santé publique et
dispensaires dans les écoles, ou dépistage de la Malaria).
l'arbre a salak ! Maintenant on sait où pousse ce fruit découvert à Yogya |
A chaque fois, Victoria et moi sommes
un peu l'attraction et nous sommes entourés par une nuée
enthousiaste de gamins souriant jusqu'aux oreilles !
Et fidèle à la formidable hospitalité
que nous avons rencontré partout à Java, tout ce que Rhina nous
demandera en échange est l'occasion de pratiquer son anglais et sa
prononciation en francais !
On a eu du mal a y croire !
Rhina nous trouve également un
vaillant petit scooter à louer pour rejoindre par nos propres moyens
le plateau de Dieng censé être l'attraction touristique majeure de
la région, à 2h de là.
Il y une file spécial deux roues a la station service, et comme ils sont majoritaires, il faut généralement poireauter un petit moment |
Les petits vendeurs de rue sont toujours l'option la plus économique pour manger un morceau |
On décolle aux aurores, la route est
belle, mais le scooter peine un peu sur les côtes à 20 %. Il faut
dire qu'ici ils ne s'emmerdent pas à faire des lacets avec la route.
La plupart du temps ils tirent tout droit !!
ca bouillonne sévère là dedans ! |
C'est très beau mais à 11h30 les
nuages venus des vallées voisines envahissent le plateau et nous
resdescendons par une autre route plus sinueuse en cherchant à
sortir des sentiers battus.
Heu... bonne pioche ! En fait de
route, ce sont des sentiers en terre... le genre avec des nids
d'autruche, des passages on je n'aurais même pas essayé de passer
en moto tout terrain on a bien cru a plusieurs reprises qu'on y
arriverait pas... ! Mais notre petit scooter est vaillant et
nous mènera finalement à bon port !
Mais après ces quelques jours bien
agréables, il est temps de reprendre la route.
Sur les conseils de notre hôte, c'est
en bus de nuit tout confort et climatisé que nous rallierons Jakarta
ultime étape de notre périple indonésien.
Nous ne passerons qu'une demi journée
dans cette mégalopole polluée et hyper embouteillée mais
consacrerons une heure au superbe et très historique Café Batavia
ou flotte le parfum suranné de l'époque coloniale de la compagnie
orientale des indes.
café batavia |
l'un des anciens entrepôts de l'ex compagnie des indes orientales près du vieux port abrite désormais un musée de la marine |
En revanche, le parfum qui rode autour
du port est quant à lui plutôt celui du poisson pas très frais et
les canaux environnants regorgent de déchets.
un étal de poissons séchés |
l'hospitalité indonésienne est incroyable mais la conscience environnementale est à construire |
C'est donc sans regrets, sous un soleil de plomb et après quelques errements dans les minibus locaux que nous regagnerons notre petite chambre d'hôtel à proximité de l'aéroport pour attendre notre vol vers la Thailande en écrivant nos blogs respectifs riches de bien des souvenirs et de rencontres !
Slt Eric! C'est fou, j'ai l'impression de suivre les aventures de Tintin avec toi ;-) Mais quels chocs: le contraste entre les temples de Wonosobo et la ville de Jakarta, le confort et la pollution, la pauvreté et les sourires. ça me remet parfois les idées en place de te lire. Pis j'apprends des trucs aussi. Merci pour tout ça! Bises
RépondreSupprimerDes pensées lorraines très au frais et des bises à vous 2.
RépondreSupprimerMerci pour le partage.
Elle a raison Sylvie, après Tintin au Pérou, c'est Tintin va partout ! ;-)))
France
E..T en Tintin ? Ca me va aussi !
RépondreSupprimerMerci pour ces paysages et le rappel de ce en quoi je crois :vive les coins reculés et leurs habitants...
biz