Je voulais vous écrire un papier sur
notre quotidien en Indonésie, mais Victoria m'a piqué l'idée alors
je vous renvoie vers son article ici : https://worthesurprise.wordpress.com/2015/08/22/the-search-daily-life/ (en anglais ! mais google translate n'est jamais loin)
Disons seulement qu'entre les douches
indonésiennes (on se verse des seaux d'eau froide sur la tête), la
quête de nourriture végétarienne pour Victoria (on se rabat le
plus souvent sur un Nasi Goreng - riz épicé), la recherche d'un
« homestay » via airbnb, et l'expérimentation des
différents modes de transports, notre quotidien est riches en
expériences « en dehors de notre zone de confort » !
échantillons de nourriture javanaise |
Depuis notre arrivée à Java, il s'est
passé bien des choses plus formidables les unes que les autres.
A Malang, posé dans le « homestay »
de Yosie, nous avons apprécié sa jolie maison avec son patio, ses
adorables gamins, ses petits déjeuners gargantuesques (ET
végétariens pour Vic), ses bons conseils pour visiter Java.. mais
aussi sa mosquée voisine qui continue à nous réveiller tous les
matins à 4h30 et ses moustiques :(
La place principale (Alun Alun) de Malang et sa mosquée sur fond de soleil couchant |
L'indonésie a beau être une ile, c'est très montagneux |
a moto on transporte vraiment de tout |
Séduit par l'expérience des
« homestay » (loger chez l´habitant), on remet ca
a Yogyakarta en débarquant chez Bima qui vient nous chercher à la
sortie de la gare.
Il joue aussi les traducteurs pour
Victoria en nous emmenant à l'hôpital pour traiter des
démangeaisons devenues insupportables aux pieds, qu'elle traîne
depuis l'Australie et notre expérience de Robinson Crusoe.
Apparemment des piqûres de puce de sables qui se sont infectées.
Ouf, nous étions bien désemparés pour expliquer ca en indonésien.
Yogya, c'est la capitale culturelle de
l'indonésie avec son « Kraton » (palais princier) ses
temples hindou (Prambanan) et boudhiste (Borobudur).
l'esplanade devant le Kraton |
l'artisanat local, c'est le Batik |
on se déplace en Becak sorte de triporteur/moto avec deux roues a l'avant où les passagers sont assis |
Mais comme on y est au moment du 70eme
anniversaire de l'indépendance del'indonésie, beaucoup de choses
sont fermées alors on en profite pour se faire quelques journées
« flemme » qui font du bien dans notre calendrier de
voyageur bien rempli en émotions, sensations, et crapahutages
divers et variés.
Après avoir perdu une demi journée à
s'y retrouver dans les bus du coin, on finit le lendemain par réussir
à arriver à Prambanan avant la fermeture...
C'est le plus grand temple Hindou de
l'indonésie et nous avons la chance de servir de cobayes a deux
apprentis guides qui souhaite pratiquer leur anglais et nous font la
visite gratuite !
On apprend donc plein de choses sur le
panthéon Hindou (Shiva et son fils Ganesh celui avec la tète
d'éléphant, Visnu, et Brahma) et tout le symbolisme qui y est
associé (feuille de lotus, serpent, bœuf, …
le temple principal (hindou) de Prambanan |
La nouvelle réincarnation de shiva :) |
les bas reliefs sont superbement préservés |
A Prambanan il y a aussi un temple
boudhiste du 11eme siècle, preuve d'une grande tolérance
religieuse, voir même d'un syncrétisme interregligieux avant la
conversion de l'archipel à l'Islam au 14eme siècle pour raisons
essentiellement commerciales. Ainsi toutes les religions monothéistes
restent acceptées en Indonésie même si l'Islam domine.
On termine notre journée « temple »
a Ratu Boko, sur sa colline qui domine la ville, et qui était
probablement une résidence princière avec sa « porte du
soleil » qui permet d'admirer un coucher de soleil royal !
Puis on prend le bus de nuit pour
rallier le port de Jepara d'où nous embarquerons vers l'ile
paradisiaque de Karimunjawa que nous avait recommandé Yosie à
Malang.
On est là en dehors des sentiers
battus, la destination n'étant pas référencée dans le lonely
planet, et ca s'en ressent sur les tarifs contenus et nos compagnons
de voyage qui sont pour la plupart indonésiens.
Pour le coup, on s'est laissé aller à
la formule « all included » en réservant
transport+sejour+3 demi journées de snorkelling auprès du très
efficace Jojo de la société Dunia Bintang Tour&Travel pour un million de
roupies chacun... soit 65 euros...:)
C'est un festival de plages, couchers
de soleil à tomber, plongées en apnée autour de coraux
malheureusement bien mal préservés, et de poissons multicolores, de
pic nics sur des ilots « palmiers sable blanc »...
Parfois je me répête... alors
laissons parler les photos...
poissons pas farouches, surtout qu'ils sont abondamment nourris par les touristes indonésiens |
tiens ? Une sirène ! |
pic nic sur l'ile précitée |
L'après midi ? on remet ca....
on est bien content d'avoir investi dans un appareil photo sous marin en australie |
On se plait tellement qu'on décide de rester un
jour de plus, mais le lendemain, Jojo nous annonce qu'en raison de
grosses vagues, le bateau ne pourra pas venir nous rechercher. Quoi ? Un
jour de plus sur cette ile paradisiaque, ou l´hébergement coûte 7
euros la chambre double et le dîner est à moins de 1euro chacun.... ? Oulala, trop dur...
Qu'à cela ne tienne, on loue un scooter et on
part explorer l'île... et il nous arrive une des plus belles
expériences de voyage de notre étape indonésienne, nouvelle preuve
que c'est en dehors de notre zone de confort qu'arrivent les plus
merveilleuses des aventures .
Après une grosse bosse sur la route le
scooter cale et refuse de repartir...:(
Je diagnostique que l'antiparasite de
la bougie s'est débranché mais après m'être attaqué au démontage
du plastic du scooter, force est de constater mon manque d'expérience
avec les scooters :(
Et évidemment, on est en dehors de la
zone de couverture « télephone ».
Comme on doit faire un peu pitié avec
notre scoot à moitié démonté, un puis deux puis trois locaux
s'arrêtent et c'est finalement Noryanto, un jeune indonésien qui
nous remorque jusqu'au « garage » le plus proche avec sa
moto. Il ne parle pas un mot d'anglais et comme je suis hors
couverture « google translate » , c'est victoria qui nous
sauve la mise avec ses talents linguistiques et son petit carnet sur
lequel elle note les mots d'indonésien qu'elle apprend au fur et a
mesure.
Pendant que le mécano nous dépanne
avec les bons outils (et en profite pour nettoyer le filtre a air
totalement encrassé par les pistes du coin) ce qui nous coûtera au
total... moins de 3 euros, on arrive à dialoguer avec Nor à grand
renfort de gestes, de dessins, et de rigolade.
Au final, il nous invite chez lui, une
case au milieu d'un village « hors piste » ou nous sommes
accueillis par sa famille qui insiste pour nous faire goûter pleins
de nourriture locale délicieuses pendant que Nor va cueillir des
noix de coco.
Nous sommes un peu l'attraction dans ce
petit village de pêcheurs et chacun vient nous saluer en s'extasiant
sur la blondeur de Victoria.
Comme si ca ne suffisait pas de nous
avoir sauvé la mise avec le scoot et nous avoir accueilli comme des
rois, Nor nous invite sur un bateau jusqu'à une petite
maison posée au milieu d'un lagon où ils cultivent des algues et
d'où nous plongeons dans une eau quasi chaude pour admirer un
nouveau coucher de soleil (on ne s'en lasse pas).
les algues cultivées... |
...en train de sécher |
Comme la nuit tombe, il est temps de
rentrer (de nuit, ce qui ne sera pas une mince affaire sur les routes
défoncées où il y a souvent plus de trous que de route)
On se quitte avec force sourires et
démonstrations d'amitié et au moment de se laisser nos coordonnées,
je prends une grande lecon d'humilité : Je laisse mon adresse à
Paris, mon telephone indonésien, mon adresse email, mais au moment
de tendre mon carnet de notes à Nor pour qu'il note les siennes, je
réalise qu'il sait à peine écrire son nom, et il demande à un ami
d'y noter son numéro de téléphone.
Voici des gens qui honnêtement vivent
avec pas grand chose mais sont prêts à tout partager avec des
étrangers dont ils ne parlent pas la langue (et refusent d'accepter
le moindre paiement pour leur hospitalité). Victoria dit que c'est
l'Univers qui me remercie pour tous les gens que j'ai hébergé à
Paris... Bon ben alors si c'est une question de Karma... :)
Qu'à cela ne tienne, on arrivera
ensuite jusqu'à mon départ de l'île à dialoguer par sms (et
google translate pour ma part ;) car Nor est plus agile avec son
clavier de téléphone qu'avec un stylo.
Prochaine étape : Wonosobo !
CC Eric. Mon père, grand philosophe à ses heures, a pour habitude de dire qu'il n'y a rien qui passe et qui ne repasse. Je partage donc l'avis de Victoria sur un juste retour des choses quant à ta capacité d'accueil et de partage. Merci en ces temps de rentrée pour pas mal d'entre nous, de continuer à nous abreuver de tes moments de paradis et de découverte. Biz
RépondreSupprimerJ'ai vu de la mer bleue pareille en Bretagne, je le jure ! Des bises à vous 2 et merci.
RépondreSupprimerFrance